En France, la mise à mort de la liberté d'expression

Depuis le 7 octobre 2023 en France, les marques de solidarité avec la Palestine et les critiques de la politique d'Israël ont fait l’objet d’accusations, de suspicions et de pressions croissantes. L’offensive rhétorique consistant à assimiler les actions de solidarité avec la Palestine à du soutien au terrorisme, voire à de l'antisémitisme, a trouvé de plus en plus d’écho parmi la classe politique et médiatique, et contribué à effacer les perspectives palestiniennes de l’espace public et à criminaliser le débat. Condamnations pénales pour apologie du terrorisme, événements interdits ou annulés, personnalités mise au ban : ces musèlements de la liberté d'expression sont le résultat à la fois d'une certaine politique du gouvernement français et des pressions exercés par des relais pro-israéliens, très actifs sur le terrain judiciaire. Parmi ceux qui en ont fait les frais, Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de la CGT du Nord. Le syndicaliste a été condamné en mars dernier à un an de prison avec sursis pour la publication d'un tract...

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Diane Lataste