Mardi 13 mai, deux jours après l'organisation de marches contre l’islamophobie dans plusieurs grandes villes françaises (Paris, Marseille, Lyon, etc.), cinq membres de l’association Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) – trois hommes et deux femmes – ont fait l’objet de perquisitions avant d'être placés en garde à vue.

Ces arrestations seraient motivées selon Politis par des soupçons de « maintien ou reconstitution, ouverte ou déguisée, d’une association ou d’un groupement dissous ». L’accusation fait référence à l’ancien Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), dissous en 2020 à l'initiative de Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur, qui avait accusé l’organisation de diffuser une propagande islamiste après l'assassinat du professeur Samuel Paty. L’opération judiciaire ferait suite, précise Europe 1 à un signalement déposé le 30 octobre dernier par Gérald Darmanin lui-même. Les services de la place Beauvau, désormais sous le magistère de Bruno Retailleau auraient noté « de nombreuses similarités entre le CCIE et le CCIF », justifiant ainsi cette nouvelle série de perquisitions et gardes à vue.

Les ministres de l’Intérieur et de la Justice passent, sous Emmanuel Macron, la ligne demeure: lutter contre l’islamophobie expose à une réponse policière et judiciaire. Une certaine forme de continuité de l’Etat…

Justice : Darmanin chasse les fantômes du collectif contre l’islamophobie

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