_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.blast-info.fr/articles/2025/justice-le-pnaco-nira-pas-a-marseille-fqwi0dd2TRyLBEz7wry7Ug"> le calendrier de mise en place du Parquet national anti-criminalité organisée (Pnaco) s’accélère. Si son installation est toujours prévue le 5 janvier 2026, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, entend marquer de son sceau la juridiction avant de quitter ses fonctions : la nomination du procureur, selon les indiscrétions recueillies place Vendôme, pourrait ainsi intervenir dès le 5 septembre.

En lice pour le poste : le procureur de Marseille Nicolas Bessone, celui de Nice Damien Martinelli, le procureur général de Grenoble Christophe Barret, la procureure générale de Lyon Anne Kostomaroff, le représentant de la France à Eurojust Baudoin Thouvenot et la directrice de l’Agence de recouvrement des biens saisis et confisqués (Agrasc) Vanessa Perrée.

Le Garde des Sceaux doit trancher deux épineuses questions, intimement liées : les effectifs, et le volume de dossiers que la nouvelle juridiction nationale doit absorber.

La mission de préfiguration du Pnaco, composée de juges expérimentés, estime qu’au moins 30 magistrats sont nécessaires, accompagnés de 60 greffiers, assistants spécialisés et membres des services administratifs pour que ce parquet anti-mafia à la française soit en état de fonctionner correctement.

Au-delà des ressources humaines, il s’agit également de purger quelques-uns des 240 dossiers sous lesquels croule la juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco) que le Pnaco doit absorber - certains pourraient être confiés aux juridictions interrégionales spécialisées (JIRS). « Sans effectifs et avec plusieurs centaine de dossiers, le Pnaco risque d’être englouti dès son lancement », craint un procureur.

Vexés de se voir retirer une partie de leurs prérogatives, le parquet et le parquet général de Paris, où pourraient être prélevées des recrues, militent, eux, pour une dizaine de magistrats avec une montée en puissance jusqu’à 25 d’ici 2028.

Une lutte d’influence dont l’issue ne saurait tarder.

Justice : le parquet anti-mafia sur les (mauvais?) rails

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