L’engagement politique de Roth, conjoint à ses articles, est difficile à déceler. D’abord social- démocrate, rivé vers l’anarchisme, il finit plus tard, dans les années trente, nostalgique de l’empire Austro-Hongrois. Là où cette direction pourrait déterminer un désir d’autorité, elle fut pour Roth une envie de revenir à cet empire de toutes les langues et de toutes les nations : son légitimisme fut un antinazisme.

Gardons-nous de vitesse, Roth, dans les années 20, s’expédie en Italie, en France, en Albanie, en Union Soviétique et partout où l’Europe parle. Ses premiers romans paraissent sans succès époustouflant. Il se marie en 1922 avec Friederieke Reichler, qu’il aima. La même Friede, comme on l’appelait, fut atteinte de démence et dut s’en aller vers des hôpitaux spécialisés en 1930. Les années 20 de Roth furent ainsi dédiées à un amour douloureux, à cette aventure journalistique qui lui fit observer le fascisme de face et à l’écriture d’une première œuvre romanesque, quasi interdite tant on la lisait peu. Roth journaliste, toutefois, acquit une réputation internationale. De retour dans sa Galicie natale en 1924 , à Lemberg - actuelle Lviv en Ukraine - il devait écrire une de ses uniques sentences anti-prophétiques :

Joseph Roth, pleuvoir

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Canard enchaîné : mais que se passe-t-il chez le palmipède ?

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