Un courrier rendu public par le député LFI Aurélien Saintoul qui risque d’irriter Vincent Bolloré et ses collaborateurs Serge Nedjar et Maxime Saada, respectivement directeur général de CNews et président du directoire du groupe Canal+.
Dans cette missive, l’élu demande au bureau de l’Assemblée nationale d’engager des poursuites contre le trio susmentionné pour faux témoignage. Concrètement, de saisir le parquet.

Les faits remontent à 2024, et à l‘audition des trois hommes par la commission d’enquête sur la TNT, dont Aurélien Saintoul était le rapporteur.
Interrogés sur l’absence d’intervention des actionnaires de la chaîne CNews dans le travail des journalistes, ils ont déclaré sous serment qu’il n’y avait jamais eu d’intervention de Vincent Bolloré (actionnaire de la chaîne) dans le travail rédactionnel. Bolloré lui-même indique qu’il « n’est jamais intervenu dans les contenus » et qu’il n’a « pas le temps ».

Pourtant, dans son livre Populicide, Philippe de Villiers écrit que c’est ce même Bolloré qui l’a mandaté pour devenir chroniqueur de la chaîne.
« Ta parole manque. Elle est attendue », lui aurait dit à l’été 2023 le milliardaire breton. Villiers lui répond n’être « pas un homme [de] télévision. Je ne suis ni chroniqueur ni éditorialiste ».

Et Bolloré de trancher : « Eh bien, on inventera une formule où tu seras les deux. »

Bolloré a-t-il menti devant une commission d’enquête parlementaire ?

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Le temps des fachos et des salauds

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