Cette fois-ci, Christian Estrosi, maire de Nice (Alpes-Maritimes), va devoir retirer les drapeaux israéliens accrochés depuis octobre 2023 au fronton de sa mairie.

Cela faisait plusieurs mois que des manifestants propalestiniens et des collectifs citoyens demandaient en vain le retrait de ces drapeaux, multipliant les recours judiciaires.

En mai 2024, des habitants de Nice avaient été déboutés en référé pour... défaut d'urgence – pendant qu’à Gaza, le massacre perpétré par l’armée israélienne à Gaza continuait.

Au mois de mai dernier, c’est le nouveau préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, qui avait, au nom de la neutralité des services publics, adressé à Estrosi un courrier le sommant de retirer les drapeaux – en vain, là encore.

Le 20 juin, un nouveau référé était déposé par un collectif qui a cette fois-ci été entendu : la justice administrative ordonne que ces étendards soient retirés sous cinq jours - et la ville devra verser aux demandeurs 1000 euros au titre des frais de justice.

Car, explique le tribunal administratif dans son ordonnance : il « résulte de l'instruction qu'en dépit de la volonté du maire de Nice de cantonner l'apposition des drapeaux israéliens sur le fronton de la mairie de Nice à un symbole de soutien aux otages israéliens détenus par le Hamas, organisation terroriste, ce pavoisement, eu égard à sa persistance dans temps, à l'ampleur prise par le conflit au Moyen-Orient et aux tensions mondiales existantes, ne peut être regardé comme un unique symbole de soutien aux otages mais doit être également regarde comme un soutien à l'État israélien ».

CQFD.

Christian Estrosi a cinq jours pour enlever les drapeaux israéliens du fronton de sa mairie de Nice

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