Au-delà des cafards, des punaises de lit et des humiliations quotidiennes infligées par des fouilles à nu répétées, c’est le nouveau report de la décision sur sa demande de placement en résidence surveillée qui a déclenché sa grève de la faim. « Je ne suis plus disposée à rester dans cette situation intolérable et à attendre les décisions d’une justice qui, depuis des mois, ne cesse de violer systématiquement mes droits. » Maja demande à être renvoyée en Allemagne pour y être jugée. Elle affirme également sa solidarité avec ses camarades qui, comme elle, risquent l’extradition vers la Hongrie. « C’est actuellement Zaid, de Nuremberg, qui a le plus besoin d’attention, car il est sérieusement menacé d’extradition vers la Hongrie. Je me déclare solidaire de toutes les personnes antifascistes poursuivies dans le cadre de la procédure de Budapest. »

La militante allemande rappelle aussi les conditions ubuesques de son arrestation par la police allemande puis son extradition vers la Hongrie.

« Le tribunal régional supérieur de Berlin et la commission spéciale "Linx" (…) ont planifié cette extradition en contournant sciemment (…) la Cour constitutionnelle fédérale allemande. (…) Quelques heures après mon extradition expresse, la Cour constitutionnelle fédérale a statué que je ne pouvais pas être extradée. Le 6 février 2025, elle a confirmé que mon extradition était illégale. »

La Hongrie, comme l'Allemagne, sont pourtant signataires de la convention européenne des droits de l’Homme. Une notion qui ne semble pas piétinée seulement par la France…

Hongrie : grève de la faim d’une détenue anti-fasciste non binaire

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