En plein été, avec des températures dépassant les 30° et un taux d’humidité supérieur à 50%, Israël a réaffirmé l’interdiction imposée aux Palestiniens de Gaza d’approcher la mer. Et ce alors que la majorité des habitants doivent vivre sous des tentes de fortune en plastique.

Le 12 juillet 2025, par un communiqué sur les réseaux sociaux, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a été clair : « Nous rappelons que l'entrée en mer est interdite. Les forces de Tsahal s'occuperont de toute violation de ces restrictions. Nous appelons les pêcheurs, les nageurs et les plongeurs à s'abstenir d'entrer en mer. Entrer en mer le long de la bande de Gaza vous met en danger. » Depuis le 12 juillet, un journaliste gazaoui contacté a remarqué un important déploiement de navires israéliens postés non loin du bord.

À cause des destructions massives du milieu urbain et de la concentration de la majorité de la population gazaouie sur environ 20% du territoire de l’enclave, des milliers de campements se sont installés sur les plages. L’application stricte avec menace de représailles de la restriction de l’accès à la mer, en vigueur depuis le 7 octobre 2023 et qui a déjà provoqué la mort de 200 pêcheurs, est donc un énième supplice pour les centaines de milliers de déplacés définitivement privés de leur dernier moyen de se laver, de faire leur lessive et vaisselle, ou de se baigner pour échapper à la chaleur écrasante.

Dans le journal Haaretz le 13 juillet dernier, une mère palestinienne se demandait si la prochaine étape serait « l’interdiction de l’air ». Alors qu’un plan officiel pour créer un camp de concentration dans l’enclave de Gaza est en train d’être finalisé, préalable à l’expulsion massive et forcée de la population gazaouie, la suite promet effectivement d’être celle-ci.

Israël menace de mort les Gazaouis qui tenteraient d'accéder à la mer

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