En août dernier, la France a décidé de geler l'évacuation des Palestiniens de Gaza à la suite de messages antisémites publiés sur les réseaux sociaux par une étudiante gazaoui inscrite à Science Po Lille et qui a été expulsée au Qatar.

Cette décision scandaleuse, qui viole un principe fondamental du droit selon lequel « nul n’est responsable pénalement que de son propre fait » (art.121-1 du code pénal), a des conséquences dramatiques.

25 universitaires et artistes ainsi que leurs familles, soit une centaine de personnes, devaient être accueillis dans le cadre du programme PAUSE (Programme d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil). Les voilà piégés à Gaza dans des conditions de survie insupportables. Pourtant, les établissements d’enseignement supérieur et les structures culturelles françaises prêtes à accueillir ces populations ne manquent pas.

Depuis l'été, plus de 100 dossiers de candidatures ont été déposés, dont la très grande majorité concerne des gazaouis. Non content de trahir la convention de Genève - la Cour nationale du droit d'asile a reconnu le statut de réfugié à tous les ressortissants de la bande de Gaza - l'État n'a pas honoré sa promesse d'apporter les financements nécessaires à PAUSE.

L'association, à qui il manque 3 millions d'euros pour assurer ses missions, vient de lancer un appel aux dons privés via la Fondation de France.

Depuis sa création en 2017, sous l'égide du Collège de France, le programme PAUSE a facilité la venue en France de plus de 720 artistes et scientifiques en danger, originaires de 44 pays.

Le gel de l'accueil des Palestiniens en France fait des ravages

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