Aux États-Unis, les partisans de Donald Trump se radicalisent chaque jour davantage.

Samedi dernier, en Caroline du sud, la demeure de la juge Diane Goodstein a été réduite en cendres. La magistrate était absente de son domicile, contrairement à son mari l’ancien sénateur démocrate Arnold Goodstein et leur fils, tous deux hospitalisés.

La cause du sinistre reste à déterminer, mais au cours des dernières semaines, Goodstein avait reçu des menaces de mort après avoir statué contre la transmission au département de la Justice des données personnelles de millions de votants.

Ce drame s’inscrit dans un contexte d’attaques répétées de l’administration Trump contre ses opposants. Le 5 octobre, lors d’un discours devant les militaires de l’US Navy, l’actuel locataire de la Maison-Blanche a déclaré qu’il fallait « s’occuper des démocrates », qualifiés de « moucherons ».

Dans un message posté sur X le jour même de l’incendie, son chef de cabinet adjoint Stephen Miller avait quant à lui accusé les juges et procureurs démocrates d’être complices du « terrorisme d’extrême gauche » appelant à utiliser tous les moyens de l’État pour « démanteler les réseaux terroristes ».

Le 29 septembre, dans le New-Jersey, un jeune homme de dix-huit ans a tué deux adolescentes en leur fonçant dessus au volant de son SUV. Depuis plusieurs mois, l’une des deux victimes était victime de harcèlement de la part du suspect, contre lequel elle avait porté plainte. Il faisait d’ailleurs l’objet d’une injonction d’éloignement.

Lors d’un livestream diffusé sur sa chaine YouTube quelques jours avant les faits, le meurtrier présumé avait reproché à l’une des adolescentes de s’être moqué de Charlie Kirk, assassiné par balle le 10 septembre dernier. Le suspect est également un admirateur de l’influenceur masculiniste Andrew Tate, actuellement visé par dix chefs d’inculpation au Royaume-Uni dont « viol » et « trafic d’êtres humains ».

Silence radio du côté des élus trumpistes, d’ordinaire si prompts à monter au créneau pour accuser la gauche d’attiser la violence.

Les États-Unis s’enfoncent dans la violence politique

● Donald Trump● Extrême droite● Violences

« Cyberpunk » : l’alliance des géants de la tech et des politiques autoritaires devenue réalité

● Donald Trump
● Extrême droite
● Violences