« Une vie difficile » de Dino Risi : l’absurde (et glorieuse) dignité humaine sous l’empire du marché

« Une vie difficile » de Dino Risi : l’absurde (et glorieuse) dignité humaine sous l’empire du marché

Disons-le tout de suite, Dino Risi est l’un des plus grands cinéastes de tous les temps. Sa filmographie abondante (53 long-métrages entre 1952 et 1996) regorge de merveilles dont « Une vie difficile » (1961) est un exemple stratosphérique aux côtés de « Au nom du peuple italien», « La marche sur Rome », « L’homme à la Ferrari », « Le fanfaron » et une dizaine d’autres au moins. Ce sommet porté par les performances époustouflantes du duo Léa Massari/Alberto Sordi, et un scénario non moins épatant de Rodolfo Sonego (plus tard auteur de « L’argent de la vieille » de Luigi Comencini), raconte le destin d’un tout petit personnage, frappé d’intégrité comme on est frappé d’une maladie, qui se trouve confronté aux mutations et tentations de la société italienne d’après-guerre.

Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret / Margaux Simon