Le RN pas antisémite, vraiment ?

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, le Rassemblement national se rêve en nouveau défenseur des juifs en France. Les cadres du parti ont participé à la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre, provoquant par là même nombre de débats houleux, et ils ne cessent d’enchaîner les déclarations visant à défendre les juifs et affirmer leur lutte contre l’antisémitisme. De plus en plus d’observateurs affirment même que le rassemblement national a changé, qu’il n’est plus ce parti fondé par d’anciens Waffen SS, et qu’on ne peut plus le taxer d’antisémite. Cela passe par la distinction entre Marine Le Pen et son père Jean-Marie Le Pen, condamné pour ses propos antisémites. Mais cette vision n’est pas partagée par tous, à commencer par une partie des manifestants qui ont défilé contre l’antisémitisme ce dimanche. De sa création, aux positionnements actuels de certains cadres du RN, en passant par l’absence de condamnation du passé antisémite du Front national par les dirigeants actuels du parti, le Rassemblement national n’est pas un rempart aussi efficace qu’il ne le prétend contre l’antisémitisme. Ce nouveau positionnement ressemble plus à une opportunité politique pour se normaliser qu’à un engagement sincère contre les discriminations.

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Morgane Sabouret