Ce sous-texte « collectif » fait la force de ce brulot. Il n’évite pas toujours le piège de la démonstration, de cette volonté à être exhaustif en montrant tout ce qu’il y a à dénoncer, ce qui ne sert pas forcément l’efficacité de son récit. Il n’a pas à tendre à l’objectivité d’un reportage. Il est une conviction, partiale, radicale. Une autre vision des choses. Un film est une sensibilité et une vérité. Il a ses faiblesses quand il trahit ce parti pris dans une approche psychologisante plus bancale. On n’échappe pas non plus aux rôles de pure fonction, à une narration un peu mécanique. Notamment dans le personnage peu crédible de l’avocat et ces échanges qui nous perdent un peu. De même que Malika en train de parfaire sa diction pour répondre aux exigences oratoires des circonstances n’est pas vraiment le sujet. Son évolution héroïque, romanesque, exemplaire émousse paradoxalement la charge et l’ambition que ce long métrage aurait pu être.

Avant que les flammes ne s’éteignent : colère respectable

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Dario Argento : quatre films de velours rouge

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