Le bègue de « l’ordre, l’ordre, l’ordre », aussi connu comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a brillé par son absence lors des manifestations de soutien après le meurtre d’Aboubakar Cissé à la mosque de la Grand-Combe. Mais le Vendéen continue d’agiter le bocage.

La veille des manifestations du 1er mai, le patron de la Place Beauvau a confirmé avoir lancé les procédures de dissolution de l’association antifasciste la Jeune Garde et du collectif Urgence Palestine. Au motif de « violences » pour la première et « islamisme» pour la seconde selon les mots du ministre.

Selon le courrier de 9 pages qu’a reçu le collectif Urgence Palestine (UP), lui sont reprochés des «manifestations armées», des «agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens», mais aussi des action en vue de provoquer «des actes de terrorisme», ainsi que «des provocations à la discrimination».

«Ce sont des affabulations, rétorque le porte-parole d'UP Omar Alsoumi auprès de Blast. Dans tout ce qui nous est reproché, il n’y a pas la moindre condamnation judiciaire. Il y a simplement une procédure en cours à l’encontre d’un militant, qui a utilisé le terme “intifada” [un terme arabe qui signifie soulèvement]».

Annoncée en grandes pompes sur CNews, relayée par Europe 1, réclamé par le député RN Julien Odoul, la démarche administrative de Retailleau n’est toutefois pas garantie de succès.

Pour rappel, son prédécesseur Gérald Darmanin, a assuyé plusieurs revers quand il a souhaité faire interdire les Soulèvements de la terre comme l’a documenté Blast.

Et en 2022, le Conseil d’Etat a suspendu la dissolution prononcée à l’encontre de Comité Action Palestine. Des camouflets juridiques, venus sanctionner la démagogie politique. Le destin commun de Retailleau et Darmanin?

Au moins l’ancien patron des sénateurs Les Républicains a-t-il réveillé un 1er mai qui s’annonçait un peu terne…

Dissolution de la Jeune Garde et d’Urgence Palestine : Retailleau ambiance le 1er mai

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