L'édition marseillaise de la Nuit du Bien commun, gala de charité créé par l'homme d'affaires ultra-conservateur Pierre-Édouard Stérin en 2017, n'aura pas lieu sur les bords de la Méditerranée comme prévu mais à Aix-en-Provence, vient d'annoncer l'organisation.

Les trois années précédentes, l'événement avait eu lieu à Marseille même, mais l'an dernier, la ville, dirigée par l'ex socialiste Benoît Payan, s'en était retirée, en raison du profil très réactionnaire de Stérin.

Cette année, Payan s'était publiquement opposé à la tenue du gala. Par crainte de tensions, l'organisation a préféré délocaliser l'événement, prévu pour le 6 octobre, à Aix en Provence, dont la mairie, dirigée par l'édile de centre-droit (UDI) Sophie Joissains, est jugée plus accueillante.

Depuis les révélations de L'Humanité sur le projet
Pericles, 150 millions investis par Stérin au cours des dix prochaines années pour favoriser l'émergence d'élites réactionnaires et la victoire de l'union des droites, les éditions de la Nuit du bien commun, qui se tiennent dans une cinquantaine de villes, sont perturbées : des manifestations se sont déroulées à Tours (400 personnes), Nantes (1000 personnes malgré l'interdiction) et Toulouse (une centaine).

À Annecy, où le maire a signé une tribune contre cet événement, des syndicats et associations appellent également à manifester le 30 juin.

Ces derniers jours à Angers, où un gala est prévu pour le 1er octobre, des militants de gauche ont déjà commencé à coller des affiches hostiles à l'événement.

Stérin a beau s'être retiré du conseil d'administration de la Nuit du bien commun pour mettre fin aux polémiques, la mobilisation ne faiblit pas, et plusieurs associations qui devaient y participer y ont finalement renoncé face à l'ampleur de la polémique.

La Nuit du bien commun de Marseille se délocalise à Aix-en-Provence

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Avec le magazine Frontières, l'extrême droite a trouvé son poison pilote

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