Le voilà enfin. Trois ans après les révélations de leur propre journaliste Christophe Nobili, les anciens dirigeants du Canard enchaîné, Nicolas Brimo et Michel Gaillard, leur ancien dessinateur André Escaro et son épouse passent en procès du 8 au 11 juillet pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux et déclaration frauduleuse à un organisme social.

En clair, les anciens patrons de l’hebdomadaire sont accusés d’avoir employé fictivement la compagne de leur ex-caricaturiste pour continuer à le payer. Un emploi fictif en bonne et due forme dont le tribunal judiciaire de Paris a pendant trois jours à déterminer la matérialité. Une étape importante dans l’histoire du journal plus que centenaire, mais loin d’être la dernière.

Depuis la révélation de l’affaire de profonds et douloureux changements ont agité, comme l’a détaillé Blast, ce monument de la presse française. Le duo Brimo-Gaillard, après presque 30 ans de règne s’est retiré, une section syndicale a émergé, un site internet est apparu.

Reste à examiner le cœur financier du réacteur : le montage en poupées russe des sociétés qui détiennent la marque Canard Enchaîné et ces dizaines de millions d’euros en biens immobiliers. Pendant les affaires, les affaires continuent.

Les ex-dirigeants du Canard enchaîné enfin en procès

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