Game over pour La Clusaz. Dans un communiqué de presse publié le 24 septembre, l’État annonce qu’il ne fera pas appel de la décision prise par le tribunal administratif de Grenoble de ne pas autoriser la construction d’une nouvelle retenue collinaire pour ce village-station de Haute-Savoie.

Jusqu’à présent, la Clusaz s’était parfois tout simplement passée des autorisations préfectorales. L’année dernière, Blast révélait que la commune a été épinglée par l’OFB pour avoir pompé sans autorisation l’eau d’une source afin d'en faire de la neige artificielle, pendant plus de 20 ans.

La retenue collinaire retoquée par le tribunal administratif aurait été la cinquième de la commune. Il s’agissait de stocker sur le plateau de Beauregard, dans le massif des Aravis, près de 150 000 mètres cubes d’eau destinés à l’approvisionnement en eau potable de la commune et à la neige artificielle des pistes.

Dès 2022, les travaux ont été entravés par l’installation d’une ZAD sur le site. Le 23 juillet dernier, le tribunal administratif de Grenoble a pointé une absence de "raison impérative d'intérêt public majeur" et annulé l'autorisation environnementale délivrée par la préfecture de Haute-Savoie. Cette dernière, dans le communiqué publié le 24 septembre, enjoint la commune de "déposer une nouvelle demande sur une étude d’impact modifiée, tenant compte des remarques émises par le juge administratif". Une nouvelle tentative n’est pas exclue, alors que la station doit accueillir l’épreuve de ski de fond des Jeux olympiques d’hiver 2030.

L’État enterre le projet de retenue collinaire de La Clusaz

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