Mais Sébastien Méjean est aussi un entrepreneur… contrarié. Largement aidé par la Banque publique d’investissement qui lui a prêté 6 millions d’euros, son groupe Work and Sleep, fondé en 2016, a connu de très beaux jours. En surfant sur la mode du télétravail et des travailleurs nomades, il s’est installé dans près de 70 adresses à Paris, proposant officiellement de louer près de 500 bureaux où l’on pouvait également dormir.

Las, le « conquérant » rencontre depuis l’été dernier quelques soucis administratifs et de voisinage… comme l'a révélé Blast.

En effet, plutôt qu’une plateforme de location de bureaux, le groupe WS ressemble à s’y méprendre à une plateforme de location de meublés touristiques, à l’instar d’Airbnb ou de nombreux autres ersatz. Sans même l’avoir déclaré aux services de la mairie de Paris qui ont procédé à des vagues de contrôle pendant l’été et attendent du parquet de Paris qu’il ouvre une enquête pour ces locations « potentiellement illégales ». Ses bureaux sont par exemple disponibles à la demande comme n’importe quel meublé touristique sur les sites spécialisés, à l’instar de booking.com.

Surtout, WS semble s’être fait une spécialité de mener d’amples travaux dans les locaux loués, sans en avertir ni les bailleurs, ni les autorités, une procédure obligatoire quand on transforme des bureaux en appartement avec douches et toilettes…. Sans compter que l’accueil de public touristique nécessite également des procédures de sécurité et d’évacuation qui paraissent être passées à l’as.

Résultat de ces travaux dans au moins deux adresses que Blast a visitées : des dégâts des eaux récurrents, des interventions en urgence de la part de sapeurs-pompiers et des visites régulières des services de la préfecture de police de Paris, inquiets pour la sécurité des bâtiments, sis dans les beaux quartiers de la Ville-lumière.

Contacté, Sébastien Méjean a pris soin de nous préciser qu’il n'exerce plus aucune responsabilité au sein du parti. Tant pis pour le volet logement du programme de Sarah Knafo…

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