On a beau lire des tas de textes plus ou moins argumentés sur « l’art » de Quentin Tarantino, écouter des podcasts farouchement enthousiastes ou converser avec des d’admirateurs tout aussi esbaudis (et souvent agressifs à l’égard de celui qui doute), il reste difficile de comprendre en quoi l’œuvre de celui qui s’est imposé comme l’auteur-américain-en-chef mérite une telle dévotion. Cela fait pourtant 33 ans qu’il enchaine les succès sous les hourras du public et d’une bonne partie de la critique, et chacune de ses apparitions officielles (comme lors du dernier festival de Cannes) relance la machine à dithyrambes. Pour notre chroniqueur émérite Marc-Gil Depotisse, « QT » est surtout un businessman de génie, inventeur d’une recette à succès dont il a scrupuleusement respecté le cahier des charges pour satisfaire une clientèle aussi conditionnée dans ses attentes que les consommateurs de Big Mac ou de Caprice des dieux. Circonstance aggravante : il est un soutien à Tsahal et à Israël, malgré le génocide en cours.
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