Violences policières : tout le monde déteste les tartuffes

Qu'est-ce qu'un tartuffe ? D'après le dictionnaire, c'est un personnage pétri d'hypocrisie. Et ces jours-ci, un peu plus que d'habitude, on en trouve à peu près partout au sein de la droite française et parmi ses journalistes d'accompagnement. Prenons par exemple le cas de François Hollande, ancien président de la République française. Après la révolte consécutive à l'exécution d'un adolescent de Nanterre par un policier, il a d'abord déclaré le 2 juillet sur une chaîne d'information en continu. Il y a une partie de la jeunesse qui est en extrême souffrance après la crise sanitaire, l'inflation, la paupérisation, c'est vrai. Mais aucune cause sociale ne justifie le recours à la violence. Quand il y a des injustices, et il y en a, quand il y a une marginalisation, des discriminations, et il y en a, eh bien c'est dans la démocratie que ça se travaille, c'est pas par l’émeute. Puis il a ajouté qu'il n'y avait donc pas d'autre issue que de rétablir l'ordre républicain. Ça c'est l'immédiat. Il est très important de remettre de l'autorité et de l'ordre. Puis enfin, il s'en est pris au député Insoumis qui avait osé lancer des appels à la justice et il a décrété que… La responsabilité de la gauche qui veut gouverner, c'est de s'affirmer pour elle-même, de défendre une conception de l'autorité et de l'égalité. François Hollande semble donc avoir un petit problème de mémoire.

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Blast, le souffle de l’info