Vivre  (et en finir avec le mépris de la vie)

Vivre (et en finir avec le mépris de la vie)

« Aucune baguette magique ne brisera les chaînes que notre esclavage a forgées mais j’aimerais assez que l’on inclue dans le poids excessif qu’on leur attribue la croyance – transmise et affermie de génération en génération - qu’elles sont irréfragables, qu’aucun effort ne peut les briser. » Voilà comment écrit Raoul Vaneigem, 87 ans et toujours frais comme une rose. Rouge, la rose. Ces quelques lignes sont un court extrait du texte qu’il vient de nous livrer et que nous publions avec bonheur. « En hommage aux colporteurs qui, avant et pendant la révolution française, contribuaient par de modestes feuilles volantes à la subversion du vieux monde. Si le texte vous agrée, merci de le diffuser, imprimer, traduire, éditer. » nous a intimé le dernier des situationnistes, auteur d’une cinquantaine d’ouvrages qui ont fait le bonheur et le cerveau d’une armée dormante de révolutionnaires qui parfois s’ignorent. Exécution my dear. Nous publions. De son « Traité de savoir vire à l’usage des jeunes générations » (Gallimard, 1967) à « Retour à la base » (Cactus inébranlable éditions, 2021) en passant par l’ineffable « Nous désirons sans fin » (le Cherche midi, 1996), nous aimons Raoul et son énergie de graphomane qui sans arrêt et sans rémission, nous pousse à ne pas renoncer. Et à toujours résister à la connerie et à la cupidité ambiantes. La plupart de ses livres sont téléchargeables sur le net ou accessible à tous en poches. Welcome à Blast Raoul. Nous attendons le prochain. Denis Robert

Crédits photo/illustration en haut de page :
Carré rouge, 1915, Kasimir Malévitch. Wikimedia, Public Domain