Davantage que les petites figurines ou la reconstitution en carton-pâte de l’ancien quartier, c’est la renaissance des mots qui finit par saisir. Leur force d’évocation. Quand un témoin se saisit de sa figurine c’est tout un passé qui revient et qui se venge d’avoir été caché. L’émotion est violente et presque décuplée. Ce qui aurait pu ressembler à un jeu d’enfant devient une tragédie d’adultes. Un récit qui trouve le courage d’être dit. Une ancienne douleur nationale mise à jour. C’est comme une fouille archéologique existentielle. On met du temps à le ressentir. Au début, comme à chaque fois qu’il y a une installation, il faut en comprendre la fonction et l’étrangeté. Mais, le dispositif ne prend pas le dessus, il permet à la parole d’être libérée, il lui donne l’autorisation d’être entendue.

La mère de tous les mensonges : représenter le silence

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Dario Argento : quatre films de velours rouge

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