La promesse du port de Toulon de réduire 80% des émissions de gaz et de particules fines provenant des ferries serait-elle restée lettre morte ?

Alors que le port ne cesse de vanter le bon fonctionnement de la connexion électrique des navires à quai (Cenaq), les bateaux de la Corsica Ferries en escale continuent de laisser leur moteur allumé et de cracher des panaches noirs.

Pour preuve, depuis la mise en service, en février dernier, de l’électrification à quai, seules 39 escales sur les 836 enregistrées à la date du 26 octobre ont fait l’objet d’un branchement électrique, ce qui ne représente même pas 5% du nombre total d’escales, selon des chiffres obtenus par Blast, et ce qui est bien loin des 300 promises par la mairie.

Bien que la Corsica Ferries, seule compagnie en activité à Toulon, se targue d’avoir équipé quatre de ses navires, le branchement à quai est loin d’être la norme. De quoi crisper les riverains et même l’édile Josée Massi qui s’est récemment fendue d’un courrier afin de rappeler à Pierre Mattéi, président de la compagnie, son engagement à brancher « chaque navire connectable [...] de manière à réduire le temps de consommation de gasoil à quai », comme l’a révélé, en octobre, le Comité d’intérêt local (CIL) du Mourillon.

« Ça fait cher l’escale vu le prix qu’a coûté l’électrification des quais », grince Philippe Leroy, élu au conseil métropolitain qui intervient régulièrement sur le sujet des nuisances causées par l’activité des ferries, en référence aux 20 millions d’euros investis dans les installations, financés à 69% par de l’argent public.

Pour rappel, Blast avait déjà documenté, en avril 2024, la fumeuse transition énergétique des ports de Marseille, Toulon et Nice.

À Toulon, les ferries continuent de cracher leurs fumées noires

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