À partir de ce discours, Robespierre devient la cible privilégiée de la presse royaliste qui lui reproche d’être le défenseur des brigands. Le journal royaliste Les Actes des Apôtres le traite de « démagogue », d’« incendiaire » et d’« apôtre du massacre ». Et bientôt ils lui inventeront une parenté avec Damiens. Ce mystérieux valet qui, dans la continuité de « Saint Jacques Clément » et de Ravaillac, a attaqué au canif Louis XV le 5 janvier 1757 et a réussi à faire vaguement saigner le roi. « Ne croyez pas que Robert-Pierre, comme on le dit, soit né de rien, peut-on lire dans ce torchon du niveau des émissions de Pascal Praud, il appartient par madame sa mère à feu Robert-François Damiens. » Idée reprise par la Gazette de Paris où Robespierre est présenté comme le « petit-neveu de Damiens ». Dès la première intervention remarquée de Robespierre à l’Assemblée, on commence à rédiger sa légende noire. Fun fact : en mars 1793, ce sera la presse girondine, c’est-à-dire républicaine bourgeoise, qui reprendra la fake news royaliste d’une parenté biologique entre Robespierre et Damiens. Faites entrer le régicide.

La Révolution française (Comme on ne vous l'a jamais racontée) #13

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