_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/05/22/depart-de-la-manifestation-parisienne-pour-la-defense-de-la-fonction-publique_5302814_3224.html">manifestation pour la défense de la fonction publique, une centaine de personnes avaient occupé pacifiquement le lycée Arago, dans le XIIe arrondissement de Paris, pour protester contre le tout nouveau dispositif Parcoursup.

Leur assemblée générale avait rapidement été interrompue par l’intervention des forces de l’ordre. Le bilan s’était révélé lourd : 102 interpellations, dont 40 mineurs, parqués pendant plusieurs heures dans des bus avant d’être placés en garde à vue, souvent sans que leurs familles en soient averties, en dépit des obligations légales concernant les mineurs.

« L’évacuation des locaux du lycée par la police s’est accompagnée d’une réaction totalement excessive et violente des pouvoirs publics » témoignant d'une « volonté de dissuader toute forme de contestation. », dénonçait alors la Ligue des droits de l’homme.

Rapidement, un collectif de parents et de citoyens avait saisi le Défenseur des droits de l’époque pour dénoncer « les irrégularités de procédure » et « l’usage disproportionné de la force et de l’intimidation ». Sept ans plus tard, c’est par une décision rendue le 4 juillet 2025, passé sous les radars, que la Défenseure des droits Claire Hédon relance l’affaire. Elle dénonce les manquements de la police et l’accuse d’un emploi démesuré et illégal de la force, malgré le caractère pacifique de l’occupation et de l’évacuation.

« C'est une sanction et une critique de la logique des interpellations massives et des interpellations collectives » appuie l'avocat Raphaël Kempf, membre du collectif à l’origine de la réclamation. « Sur le terrain, les pratiques n'ont pas changé. La Défenseure des droits dénonce les interpellations massives en manifestations et la logique de la police et du parquet aujourd’hui en France. C’est une logique de judiciarisation qui a pour but d’utiliser le droit pénal pour placer en garde à vue et empêcher de manifester. »

Mineurs en garde à vue : sept ans plus tard, la police épinglée par la Défenseure des droits

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