Ritchy Thibault, ancien gilet jaune et ex-assistant parlementaire de la députée LFI Ersilia Soudais, doit se présenter ce mercredi au commissariat du 8ème Arrondissement. La police l’a convoqué après une plainte de Bruno Retailleau pour « outrage à personne dépositaire de l'autorité publique », alors que ce dernier était encore ministre de l'Intérieur.

Les faits datent du 19 juin. Ce jour-là, au moment où le ministre menait une opération très médiatisée de chasse aux sans-papiers, avec contrôles d'identité à grande échelle dans les gares, Thibault avait publié sur X : « Retailleau organise des rafles. Il faut vraiment que ce type retourne dans les couilles de Pétain ». « J'ai voulu dénoncer une généalogie idéologique », explique-t-il aujourd’hui à Blast.

Habitué du franc-parler qui dérange, Thibault a déjà fait l'objet de plusieurs plaintes du ministère de l'intérieur. Il est poursuivi pour avoir évoqué la nécessité de « Brigade d'autodéfense populaire » contre le fascisme. En mars, il comparaîtra pour répondre d’accusations de menaces de mort visant Emmanuel Macron. Lors du Salon de l'Agriculture, il avait lancé au président : « Eborgneur, n’oublie jamais que nous sommes le pays de la Révolution française, le pays qui fait tomber la tête des monarques ! »

En octobre 2024, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaëlle Braun-Pivet, lui avait interdit l’accès au Palais Bourbon, invoquant un risque de trouble à l'ordre public. « Je ne comprends cet acharnement », s'étonne aujourd’hui Ritchie Thibault, qui pour l'heure n’a jamais été condamné.

Un ex-assistant parlementaire LFI au commissariat après une plainte de Retailleau

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