Une balle, « appartenant vraisemblablement à une arme à feu » selon l’association qui gère le lieu de culte, a été découverte la semaine dernière dans la boîte aux lettres de la mosquée de Nantua (Ain). Le maire divers droite, Jean-Pascal Thomasset, a condamné « un acte particulièrement grave » et assuré la communauté musulmane de son soutien. Il a déclaré que le parquet avait ouvert une enquête.

Ces dernières années, de nombreuses mosquées ont fait l’objet d’actes de malveillance.

Cette année, la salle de prières de Jargeau (Loiret) a été détruite par un incendie. Avant même qu’elle ne soit reconstruite, l’association culturelle qui gère le lieu de culte a reçu, le 28 octobre dernier, un courrier menaçant d’un nouvel incendie : « Pas la peine d’en refaire une… elle brûlera vite comme les prochaines ».

En janvier dernier, une grenade d’entraînement était déposée devant la mosquée de Saint-Omer (Pas de Calais). Le 14 août, c’est la salle de prière de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) qui a fait l’objet d’une tentative d’incendie. Le 29 octobre, des tags islamophobes étaient découverts sur les murs de la mosquée du Petit-Bard. Dimanche dernier, un individu a vandalisé la mosquée Ar-Rahma au Puy-en-Velay (Puy-de-Dôme), déchirant des corans.

En dix ans, ce sont au moins une trentaine de mosquées qui ont fait l’objet d’incendies ou de tentatives d’incendie, le plus souvent dans un silence politique et médiatique assourdissant, tandis que certains continuent de répéter sur les plateaux et dans les colonnes des journaux que « l’islamophobie n’existe pas ».

Une balle retrouvée dans la boîte aux lettres d’une mosquée à Nantua

● Islamophobie

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