Rafah : Le désespoir et la torture d'une population condamnée

En février dernier, Benjamin Netanyahu a annoncé une "puissante" opération à Rafah. Plus de deux mois après, lundi 6 mai, l'armée israélienne a annoncé une "opération d'ampleur limitée" vers l'est de la ville de Rafah, en vue d'une invasion terrestre imminente. Antérieurement désignée comme ville sure, Rafah, qui accueille désormais plus d'1,5 million de déplacés dont le quotidien n'est que survie, n'a jamais vu cesser les bombardements. Des dizaines de milliers de réfugiés assiégés ont été contraints d'être déplacés une nouvelle fois, rassemblant le peu de vivres qu'il leur reste, en direction de l'est de la ville. Le soir même, le Hamas a annoncé accepter la proposition de cessez-le-feu présentée par l'Egypte et le Qatar. Rafah a été le théâtre de scènes de liesses dans la lueur d'un énième espoir, après plus de 200 jours de massacre. Le mardi 7 mai, Israël annihile tout espoir et prend le contrôle total de la partie palestinienne du poste-frontière de Rafah. L'armée israélienne a intensifié ses bombardements sur Rafah et a poursuivi ses opérations au sol "ciblées". À Gaza désormais il n'y a plus de possibilité de sortie. Reportage sur place à Rafah de notre correspondant Mohamed El Saife.

Crédits photo/illustration en haut de page :
Diane Lataste