Au moment où on écrit cette chronique, 84 départements français sont placés en alerte canicule, et les températures, un peu partout dans le pays, grimpent au-delà des 40 degrés. La ministre macroniste de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche a expliqué que c’était, je cite, « du jamais vu », ce qui est, pour le coup, parfaitement vrai. La presse de droite et d’extrême droite, entre deux sages conseils sur les réflexes à adopter pour se protéger contre ces températures caniculaires, a elle aussi, pour rendre compte de cette actualité climatique quelque peu alarmante, pioché dans le registre de la performance inédite. Le très réactionnaire journal Le Figaro a ainsi informé ses lecteurs que cette canicule était, je cite encore : « historique ». Il y a cependant un détail sur lequel cette même presse oublie soigneusement de s’attarder : cette vague de chaleur, effectivement inédite, ne vient pas de nulle part, mais résulte très directement des choix effectués par un capitalisme qui préfère toujours ses profits à nos vies.
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Morgane Sabouret / Margaux Simon