Le vice-président du Conseil d'État français avait très utilement rappelé au mois de juin dernier qu'au-delà de ses imperfections, l'état de droit, où les lois s'appliquent de la même façon à tous les citoyens, est une des conditions de la démocratie et du vivre ensemble, puisqu'il protège en principe les droits et les libertés de chacun d'entre nous, et notamment ceux des catégories les plus fragiles. De la même façon, le droit international, pour imparfait qu'il soit, est ce qui nous protège en principe contre l'instauration de la loi du plus fort et du règne de l'arbitraire dans les relations internationales. C'est la raison pour laquelle, partout dans le monde, dans le moment de fascisation galopante que nous vivons actuellement, les ennemis de la démocratie s'attaquent d'abord et très directement au droit et aux lois qui constituent les derniers obstacles les empêchant d'exercer pleinement un pouvoir autoritaire ou tyrannique.
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Morgane Sabouret / Margaux Simon