
Le 10 novembre dernier, l’accès aux cinquième, sixième et septième étages de l’imposant bâtiment de l’Agence France Presse, place de la Bourse à Paris, a été interdit pour le personnel. La direction de l’agence a pris cette décision en urgence après avoir appris que plusieurs salariés en grande souffrance avaient émis des idées suicidaires, l’un d’entre eux ayant confié qu’il était attiré par le vide. Plusieurs fenêtres du bâtiment ont également été condamnées. Sept jours plus tard, cette mesure était abandonnée par la direction, sur conseil de la médecine du travail « l’accès aux terrasses contribuant au bien-être des salariés ». Ce fait, en apparence anodin, est le signe d’une crise profonde que la vénérable agence de presse n’avait certainement pas connue depuis sa création en 1957. Activité commerciale en chute libre, perte d’influence journalistique, tensions internes après des plans de suppressions d’emplois, management décrié. Enquête sur une institution malade.
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Margaux Simon