Shining : les films sont vivants, mais leurs images sont mortelles

"Shining raconte ce qu’il se passe lorsqu’on regarde un film. La réalisation d’un film nécessite une activité humaine collective folle. Mais, à la fin, il ne reste que la pellicule. Et, comme l’Hôtel Overlook après 17h le jour de la fermeture avant le début des vacances, c’est comme s’il n’y avait jamais eu personne. « C’est un peu comme un vaisseau fantôme » dit Wendy. Et nous, nous regardons le film comme Wendy arpente l’hôtel, une fois que tout le monde est parti. Nous ne vivons dans le film que lorsqu’il n’est plus qu’un hôtel rempli de fantômes. Et dans un film, comme dans l’Hôtel Overlook, il y a toujours une chambre interdite. Il y a toujours une chambre 237, c’est-à-dire un centre de connexion entre le film et la psyché du spectateur. Dans ce lieu, à partir de ce lieu, personne ne voit le même film. Personne ne voit jamais le même film." Bienvenue dans La Fin du Film. Épisode 3 : Shining de Stanley Kubrick, les films sont vivants et leurs images sont mortelles.

Crédits photo/illustration en haut de page :
Blast, le souffle de l’info