L'imaginaire capitaliste est devenu ringard, il se fissure de partout avec Alain Damasio

Les humains seraient-ils allés sur la lune si Jules Vernes ne l'avait pas imaginé ? Auraient-ils eu l’idée de construire des voitures volantes s’ils n’en avaient pas vu dans les films ou bandes dessinées ? Verrions-nous des meetings politiques en hologramme si la science-fiction ne l’avait pas inventé ? Le pouvoir des récits, l'influence des fictions sur nos sociétés est un sujet central et passionnant dont on ne parle quasiment jamais. Nos vies, notre façon de percevoir le monde, notre imaginaire de l’avenir sont incroyablement influencés par les livres que nous lisons, les films que nous regardons, les publicités auxquelles nous sommes exposées. Et si ce pouvoir de la fiction était plutôt utilisé pour changer la trajectoire funeste de nos sociétés et inventer un nouveau récit ? Et si l’art nous donnait l’envie de résister et de nous battre pour un monde plus juste et soutenable ? Pour en parler, Paloma Moritz reçoit Alain Damasio, le plus politique des auteurs de science fiction, célèbre pour la puissance de son imaginaire et ses critiques incisives de la société de contrôle 2.0. Un auteur qui a choisi de raconter des luttes enviables plutôt que de décrire un monde enviable. Son espoir quand il écrit est que son roman donne envie au lecteur de changer de sa vie et la société qui la structure. Entretien avec Alain Damasio pour parler de la bataille des imaginaires, de solutionnisme technologique, de la fin du capitalisme et de résistance !

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