Méditerranée, été. La mer choisie par beaucoup comme destination de vacances et de détente devient, pour d’autres, une barrière, une frontière et, parfois, un cercueil. C’est ici qu’opère le Life Support, le navire de sauvetage en mer de l’ONG italienne Emergency, qui tente de sauver la vie des personnes exilées traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Selon les données de l’OIM, 28 000 personnes sont mortes entre 2014 et 2024, faisant de la Méditerranée centrale la route migratoire la plus mortelle au monde. Les navires des ONG de recherche et sauvetage patrouillent ainsi la mer et effectuent des sauvetages de bateaux en détresse, cherchant à combler le vide laissé par les garde-côtes (qui font un travail important mais insuffisant) et par Frontex. Un travail humanitaire qui est souvent pris pour cible et criminalisé par la politique. Un travail humanitaire qui tente également de s’exercer dans les limites strictes imposées par les lois européennes, de plus en plus sévères en matière de migration. Que sont ces ONG de Search and Rescue et quel est leur travail ? Quelles sont les responsabilités de l’Europe face à l’urgence en Méditerranée ? Quel est le rôle de la Libye ? Et quelles accusations sont portées contre les ONG comme Emergency ? Pour répondre à ces questions, la journaliste Veronica Gennari a embarqué trois semaines pour Blast à bord du Life Support, pour constater de ses propres yeux ce que signifie porter secours aux personnes exilées en mer Méditerranée.
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Morgane Sabouret / Margaux Simon