Arthur Nesnidal : les confessions d’un "gauchiste"

"Je suis de gauche. En fait, c’est pire. Je suis gauchiste. De naissance, excusez du peu. On m’a biberonné au Discours de la servitude volontaire, bercé à « L’Internationale », et torché le cul avec les Mémoires de De Gaulle, qui étaient bons qu’à ça, même si le papier était râpeux. J’ai vu le jour dans une famille au sang rouge et noir, un matin où on attendait le grand soir. De parents intellos, communistes dissidents, antiracistes pure race, féministes échevelés, écolos sauvages, montagnards enragés. De grands-parents athées qui avaient lu tout Lénine, et d’un arrière-grand-père héros de la Résistance, qui était gaulliste, le con, mais personne n’est parfait, et puis on lui pardonne, parce qu’après tout, à l’époque, combattre les boches ou combattre les nazis, c’était bonnet blanc et blanc bonnet." Ainsi démarre le livre d’Arthur Nesnidal, jeune écrivain et militant insoumis de 29 ans « Confessions d’un enfant de la gauche » (Mialet-Barrault). Denis Robert le reçoit pour un zoom arrière très politique et très citoyen où il est beaucoup question de ce qu’est la gauche en ces temps troubles où elle apparait en miette.

Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret / Margaux Simon