On connaît si peu les Bagaudes. Le nom apparaît pour la première fois dans Le Livre des Césars d’Aurelius Victor, écrit vers 360. Aurelius Victor évoque deux hommes nommés Aelianus et Amandus, qui ont « levé en Gaule une troupe de paysans et de brigands (les habitants les appellent Bagaudes) ». Ils ravagent « les campagnes sur une vaste étendue », s’attaquent « à la plupart des villes » avant d’être mis en déroute en « peu de temps » par Maximien Hercule, empereur romain adjoint, entre septembre 285 et juin 286. Bagaude est peut-être un mot gaulois pour « vagabond » ou « fugitif ». On les retrouve mentionnés rapidement dans une cinquantaine de textes. Chez Eutrope, vers 367 : « des paysans avaient provoqué une rébellion en Gaule ». Chez Jérôme, vers 380 : « Maximien Hercule, qui rendit la paix aux Gaules, après avoir écrasé une foule de paysans ». Chez Orose, vers 417, qui parle de l’Empereur Maximien arrêtant facilement cette « bande inexpérimentée et désordonnée de campagnards ». Puis chez Eucher, futur évêque de Lyon, vers 450 qui ajoute un élément important. Pour réprimer les Bagaudes, Maximien aurait réuni une légion thébaine de 6600 hommes, dont beaucoup de chrétiens, qui refusèrent de massacrer les Bagaudes, et que Maximien fit exécuter, faisant de ces derniers des Martyrs.

Clovis, Charlemagne et Cie… Les Rois de l’arnaque #4

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