Vous n’en avez pas entendu parler sur les chaînes d’information qui n’ont en revanche de cesse de donner de l’écho à la voix des économistes néolibéraux et grands patrons s’alarmant de la proposition d’une augmentation de la fiscalité pour les plus riches et nous promettant, le cas échéant, l’apocalypse.

Les députés brésiliens viennent d’adopter une réforme fiscale qui, « en même temps », supprime ou allège les impôts des contribuables les plus modestes et augmente ceux des plus fortunés.

16 millions de personnes sont concernées par les suppressions et baisses, environ 140 000 par les hausses, les secondes compensant les premières. Autrement dit en taxant davantage l’équivalent d’un peu moins de 1% du nombre de contribuables bénéficiant d’exemptions et de baisses, le jeu est à somme nulle.

Une réforme qui, loin d’être révolutionnaire, n’est rien d’autre que la mise en œuvre d’un peu plus de justice fiscale. Précisons que la chambre des députés est dominée par les conservateurs, et qu’il n’y a eu aucun vote contre. Mais sans doute que la droite brésilienne se compose, pour citer les mots de Bernard Arnault à propos de Gabriel Zucman, de « militants d’extrême gauche » voulant « mettre à terre l’économie ».

Taxer les riches ? C’est possible et c’est simple, la preuve par le Brésil

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