Surveillance et contrôle : quand la réalité dépasse la science-fiction

1948 : George Orwell publie son roman « 1984 ». Il a soigneusement lu et intégré ses deux prédécesseurs en matière de dystopie totale : le Russe Evgeni Zamiatine et son « Nous » de 1920, interdit en Union Soviétique dès 1923, et le Britannique Aldous Huxley, avec son « Meilleur des mondes » de 1932. On ne saura jamais en revanche s’il avait pu lire le « Kallocaïne » de la Suédoise Karin Boye, publié en 1940. À eux quatre, cette autrice et ces auteurs de fiction du début et du milieu du vingtième siècle ont créé ce qui incarne encore aujourd’hui, pour une majorité du public, la science- fiction politique par excellence : la dystopie totalitaire toute-puissante et sans échappatoire. La surveillance y joue un rôle essentiel : l’expression « Big Brother is watching you », issue de « 1984 », est sans doute l’une des plus célèbres qui soient aujourd’hui, dans le monde entier. Aujourd’hui dans Planète B, nous nous penchons sur ce que l’imaginaire nous dit à propos de la surveillance, de sa présence totalitaire et de son évolution contemporaine.

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