Le capitalisme selon Giedré qui croque les nuages, les petits pois (et les cons)

Soirée trash à Blast avec ce Zoom Arrière qui nous fait rencontrer du haut de sa terrasse cévenole la "chanteuse" GiedRé. On ne sait pas très bien comment la classer d’ailleurs. "Chanteuse" est une facilité, GiedRé, lituanienne débarquée en France à l’âge de 7 ans au début des années 90 est davantage une performeuse hyper drôle, surprenante, décalée, énigmatique, comique, poétique, lunaire et post soviétique. Après dix albums et une formidable BD (Les petits pois, Delcourt, 2019) elle a rejoint avec des chansons pour grands enfants France Inter où elle officie derrière un piano deux fois par mois. Elle tourne aussi beaucoup en France pour des concerts avec des chansons qui sont des hymnes aux petits riens de la vie et des instantanés de la connerie ambiante. "Je suis très surprise que dans la vie, on ne se suicide pas. C’est quand même super d’avoir ce pouvoir" glisse-t-elle faussement candide. Encore que, pas sûr ? Elle était à la soirée organisée par Blast et Guillaume Meurice à la Cigale le soir de l’élection d’Emmanuel Macron. C’est là qu’a été lancée l’invitation pour cet entretien planant où on évoque autant une grand-mère qui saoule sa petite fille pour l’empêcher de se faire violer plus tard que Marie Jo, coiffeuse de son état qui rêve de sa faire sauter par son mari René alors qu’elle fait des shampoings. "Il faut regarder la vie avec le sourire sinon tu as envie de mourir" chante GiedRé. Et le moins qu’on puisse promettre aux internautes qui s’enfileront cette conversation, c’est qu’ils vont se marrer. Enfin, nous l’espérons. Mais ils peuvent aussi s’instruire et comprendre pourquoi le capitalisme selon GiedRé c’est "Arracher des croutes au lieu de baiser". Et si GiedRé était la dernière ingénue post marxiste encore en activité…

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Blast, le souffle de l’info